Tu as oublié d’apporter un livre que tu avais emprunté à ton ami
Dans cette leçon, on plonge dans l’univers de l’excuse.
Il existe toute une gamme d’expressions qu’on utilise. On en trouve plusieurs, selon la situation et le degré de formalité nécessaire, mais aujourd’hui, on va se concentrer sur les plus courantes.
C’est généralement ce que tu vas utiliser avec des amis proches, la famille ou toute autre personne avec qui tu parles en TAMEGUCHI (langage familier).
Il y a trois variantes qui existent et qu’on utilise souvent :
Pour des excuses légères, dans des situations anodines. Par exemplce quand tu arrives un peu en retard ou que tu marches sur le pied d’un ami.
Donne une impression amicale. C’est souvent utilisé par les femmes et les enfants. Mais les hommes peuvent aussi l’employer, surtout quand ils s’excusent auprès de quelqu’un de plus jeune.
La forme polie de GOMEN. Utilisée pour des excuses plus sérieuses.
Si tu as déjà regardé des émissions japonaises, tu as peut-être remarqué que tu entends souvent NE à la fin des phrases. En fait, c’est parce que c’est une particule finale. Elle change la nuance d’une phrase en ajoutant de l’émotion ou du ton.
En général, NE montre qu’on cherche l’accord ou une certaine confirmation de la part de la personne à qui on parle. En français, on peut comparer ça à “N’est-ce pas ?” ou encore “pas vrai ?”.
Mais dans le cas de GOMENNE, ici, elle jouera le rôle d’une particule qui adoucit et rend l’excuse plus amicale. C’est plus décontracté qu’un simple GOMEN.
On ne l’utilise pas vraiment avec des amis proches, ni avec la famille. Il est trop formel pour ça.
Si tu dois t’excuser auprès d’un supérieur, d’un inconnu ou de toute autre personne avec qui tu parles en KEIGO, tu vas dire SUMIMASEN plutôt que GOMENNASAI.
Mais sois prudent, si tu utilises GOMENNASAI dans une situation formelle, ça pourrait paraître un peu enfantin et immature.
Du coup, tu pourrais te dire que… si pour les excuses familières on emploie GOMEN et si on doit garder SUMIMASEN pour les excuses formelles…

Imagine une situation où tu as fait une grosse erreur avec un de tes parents. Et, normalement, tu leur parle en TAMEGUCHI.
Par exemple, disons que tu as pris de l’argent dans le portefeuille de ton père et que tu t’es fait attraper sur le fait. Dans ce cas, un simple GOMEN, ça ne suffira pas !!
C’est là que tu devras dire GOMENNASAI. Tu vas l’utiliser pour montrer que tu regrettes vraiment et que tu comprends la gravité de ton geste.
Il s’agit d’adapter ton excuse à la gravité de la situation et pas seulement à la personne à qui tu parles
À l’oral, SUMIMASEN est souvent prononcé :
SUMIMASEN sert aussi à attirer poliment l’attention de quelqu’un, comme dire « excuse-moi ». Par exemple pour appeler un serveur au restaurant ou demander son chemin à un inconnu
Tu as oublié d’apporter un livre que tu avais emprunté à ton ami
Tu as menti à ta mère et elle s’est fâchée
Tu as bousculé un petit enfant et il s’est mis à pleurer
Tu as marché par erreur sur le pied de quelqu’un dans la rue
Tu es en retard à l’école
Tu as fait une erreur au travail
Tu as peut-être déjà vu ce geste d’excuse extrême dans une émission ou un manga japonais
On l’appelle :
C’est la manière la plus intense de s’excuser dans la vie moderne. Le Dogeza n’est pas nouveau, c’est une coutume japonaise ancienne pour montrer un profond respect ou un grand repentir, surtout dans les contextes traditionnels
C’est très intense et super embarrassant. On l’utilise généralement pour de grosses erreurs, notamment dans le monde des affaires
En tant qu’apprenant du japonais, tu n’auras sans doute jamais besoin de faire un Dogeza mais tu pourrais en voir dans des émissions japonaises.